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Maitriser l'inflation:il faut une contribution des autorités publiques

La maîtrise de l’inflation, établie actuellement à 7,8% et qui relève surtout de distorsions structurelles, appelle, à la mise en œuvre d’une politique mixte proactive et volontariste nécessitant une contribution plus active des autorités publiques en vue d’une réorientation des dépenses du budget de l’Etat, associée notamment, à une politique d’assainissement des circuits de distribution et de stabilisation de l’offre des biens et services, a souligné le Gouverneur de la BCT Marouane Abassi dans son mot de présentation du rapport annuel de l'Institut d'émission pour l'année 2017.

La BCT qui a accordé dans ce rapport une place de choix à la question de l'inflation aborde également des sujets liés à la conjoncture économique en Tunisie, aux prix des matières premières, aux dépenses extérieures, au refinancement du marché et à la nécessité pour le secteur bancaire de s'adapter aux nouvelles technologies.
 

Abassi a expliqué que la tendance haussière a pour origine, en partie, des causes conjoncturelles tels que le gonflement de la masse salariale, les mesures fiscales prises dans le cadre de la loi des Finances de 2018 et la hausse des prix internationaux (matières premières, énergie, etc.). Egalement, des facteurs structurels y ont largement contribué, en l’occurrence, la faiblesse de la productivité et la dépréciation du taux de change du dinar en relation avec l’accroissement continu du déficit commercial.
"La lutte contre l’inflation constitue pour l’autorité monétaire un défi majeur et doit s’inscrire dans un cadre plus large où l’enjeu majeur reste la consolidation de la reprise de la croissance naissante", a-t-il ajouté.

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